Les grandes civilisations méditerranéennes ont laissé leur empreinte à Antibes, à commencer par les Grecs (les Phocéens), venus au 4e siècle avant J.-C.

Antipolis veut dire la ville d’en face en langue grecque. A l’époque Antipolis, port de commerce, accueillait les navires grecs. A l’arrivée des Romains, Antipolis devient Antiboul et est alors un des lieux privilégiés de commerce et de passage du Bassin Méditerranéen. Deux aqueducs furent construits pour l’approvisionnement en eau, celui de Fontvieille, d’une longueur de six kilomètres, captait les eaux des sources de la Louve et de la Lavencq sur la route de Biot (vers la Bastide du Roy).
Aujourd’hui vous pouvez encore trouver quelques traces de ces ouvrages.
Après l’Empire, Antibes connaîtra les invasions jusqu’à l’installation des Francs.

Devenue cité féodale au XIe siècle de lourds navires partent du port en route vers la terre sainte avec dans leurs voiles le pavillon bleu à croix blanche qui est à l’origine des armes de la ville d’Antibes.

Ville frontière

Antibes devient la frontière entre le Royaume de France et celui de Savoie. Pour se défendre les habitants développent les fortifications du port. Quand la ville est assiégée au XVIe par Charles Quint, François Ier (roi des Français) et ses successeurs décident de renforcer les fortifications. En 1550, sur ordre du Roi de France, Henri II, commence la construction du « Fort Carré » qui connait sa première attaque en 1591. La tour Saint-Laurent, bastionnée sous Henri III, deviendra le Fort Carré. La place forte sera inachevée jusqu’en 1710 où Vauban termine les remparts et les fortifications ainsi que le Fort dominant l’anse Saint-Roch. La peste, puis de nouveaux sièges, ruinent l’activité économique de la ville au cours du XVIIIe siècle.

Aujourd’hui nous remarquons comme des témoins vivants de ces époques la vieille ville avec ses remparts et le Fort Carré. Les découvertes archéologiques d’Antibes sont d’ailleurs exposées au Musée du Bastion Saint André.

En 1794, le jeune Bonaparte, chargé de la défense du littoral, installe sa famille dans la ville. Après la chute de Robespierre, il est emprisonné quelques temps au Fort Carré. Longtemps disputé entre la France et la maison de Savoie, le comté de Nice devient définitivement français en 1860. De ce fait Antibes perd toute importance stratégique et se sent à l’étroit dans ses remparts. En 1894, la ville se développe à l’intérieur des terres et commence le démantèlement de ses remparts.  Antibes s’ouvre alors sur la campagne environnante et vers le cap d’Antibes. Le Cap d’Antibes commence dès lors à accueillir les premiers touristes en villégiature et la station balnéaire de Juan-les-Pins est créée en 1882 et va même devenir la première grande station estivale à la mode du littoral, accueillant l’élite politique, mondaine et artistique du monde entier (Fitzgerald, Picasso, Chaplin, Marlène Dietrich, la famille Kennedy…).

Destination privilégiée des artistes

Antibes est très appréciée des artistes. De nombreux artistes, écrivains ou peintres ont choisi Antibes comme source d’inspiration. Claude Monet, peintre impressionniste, Nicolas de Staël pour l’art moderne ou encore Pablo Picasso. Ce dernier avait acheté le château Grimaldi pour en faire sa demeure devenue aujourd’hui son Musée.
Du côté des écrivains citons Somerset Maugham ou Guillaume Musso, enfant du pays, ayant grandi à Antibes.
Juan les Pins doit aussi sa renommée à Scott et Zelda Fitzgerald ayant lancés le tourisme balnéaire dans les années 30.

Bref, aujourd’hui comment parler d’Antibes sans mentionner Prévert, Audiberti, Greene ou Picasso qui a trouvé dans les vieilles pierres du Château une nouvelle source d’inspiration!