Lumière à caractère miraculeux, couleurs, « Méditerranéisme »…autant de mots pour qualifier ce que Nice était pour Nietzsche.
Nice l’Italienne
Cette ville, qui n’a de charme selon le philosophe que par sa partie italienne, était sa source d’inspiration. Il s’imaginait Turin. Il adorait entendre parler l’italien dans la vielle ville. Il avait une vraie aversion pour la partie française de Nice.
L’esprit cosmopolite qui y régnait laissait naître en lui un sentiment de liberté.
La solitude – source de création, voilà ce qu’il recherchait lors de ses multiples séjours dans la capitale Azuréenne. A Nice, il trouvait l’énergie vitale en réponse à son désir de mort. Nice la curatrice, c’est ainsi qu’on eût pu qualifier la ville aux yeux de Nietzsche.
Dans les traces de Nietzsche
Entre 1883 et 1887 Nietzsche passe cinq hivers à Nice et retrouve à chaque séjour la douceur inespérée de cette saison. ll séjourne d’abord dans une chambre au 38 rue Ségurane, puis à la pension de Genève dans l’actuelle rue Rossini. Il s’attelle à l’écriture de Zarathoustra. Ses promenades durent plusieurs heures et l’inspirent. Il se rend au Mont-Boron et sur le chemin qui conduit à Èze, portant aujourd’hui le nom de « sentier de Nietzsche ».
Son deuxième séjour est un reflet du précédent, puisqu’il séjourne à la pension de Genève et finit l’écriture de Zarathoustra.
Son troisième séjour débute dans la même pension et s’achève au 26 rue François de Paule. Il y écrit Par-delà le Bien et le Mal. Nietzsche souhaite s’entourer d’esprits cultivés. Il est en immersion dans la vie musicale niçoise et côtoie volontiers l’opéra. Il désire créer une nouvelle classe d’esprits savants et éclairés, d’« êtres supérieurs » qui pourraient guider les âmes en « détresse ».
Son quatrième séjour a lieu à la pension de Genève puis au 29 rue des Ponchettes. Il entamera l’écriture du Gai Savoir.
Pour son cinquième hiver à Nice, il séjourne une fois de plus à la pension de Genève. C’est son dernier hiver dans la ville. En effet, l’hiver suivant, Nietzsche le passera à Turin, un moyen pour lui de faire perdurer son inspiration italienne…